samedi 14 juin 2008

"You've got to come back somehow"

Pas de photo pour cet article non plus ; il faut dire que j'ai termine de plier bagages hier, sans oublier mon precieux, treeeeeeeees precieux disque dur externe, qui contient toutes mes photos du Japon.

Je rentre en France mardi prochain, dans trois jours, mais jusqu'a mardi je vais aller aTokyo, pour discuter un peu de cette annee avec l'organisme qui a prepare mon "homestay".

J'ai dis "a bientot" au lycee, a mes amis, a mes sempais et mes kohais, a mes profs, et puis a cette ambiance magique qui n'existe nulle part ailleurs sur Terre.

Une de mes amie, qui compte presque comme une soeur malgre le peu que l'on se soit parle, m'a dit : "You was fit for Gaigo, and Gaigo was fit for you". Et je crois que c'est vrai (Gaigo est le nom de mon lycee)

Je crois aussi que j'ai eu beaucoup de chance cette annee, si on compte les hasards merveilleux et autres rencontres improbables.

Je n'ai pas beaucoup de temps pour ecrire maintenant, mais des que je rentre, je fais un treeeeeeeeeeees long article en conclusion ! Je vais en avoir, des choses a dire.

Arrivee a Paris le mardi 17 juin dans l'apres midi, pour retrouver Montpellier quelques 4 heures apres =D J'aurai quand meme de la lecture dans l'avion, apres toutes les lettres qu'on m'a donnees !

Ce que je ressens maintenant, c'est une sorte de retour instinctif vers le rythme francais, mais aussi du stress horrible a l'idee de quitter tout le monde ici. J'ai les mains moites tout le temps, et les yeux qui piquent, et mal a la tete, et plus d'appetit... Mais beaucoup de gratitude dans le coeur, et j'espere pouvoir la montrer a tout le monde ici !

Merci =) C'etait indescriptible.

lundi 2 juin 2008

Y'a vraiment que nous ...

La famille, y a que ca de vrai.

Pourquoi alors est-ce que je n'ai aucune belle photo de nous tous reunis ? Maman dira que c'est parce qu'on a pas d'appareil photo. Certes. Pourquoi =D ?

Je crois que tout le monde dit ca de sa propre famille, mais je crois que la notre sort BIEN de la normale.

On a tous notre propre "facon de faire", facon de penser, facon d'etre, et parfois ca nous mene a du n'importe quoi.

On a aussi nos moyens de communication, comme "il est ou le truc qui etait sur le bidule ?" et autres "agashamaleti ?" et la reponse qui va avec.

On est quand meme tares... Les deux soeurs qui sont a Lille, les parents a Montpellier et la derniere au Japon, c'est un peu le bordel. Et ca va l'etre encore plus grace a Jules =D .

On a aussi un voisin a Montpellier, qui adore la soupe de MA maman, et qui m'a dessine une valve rose sur ma valise. C'est tout a fait normal.

On est tres soude entre nous, mais il faut avouer que les embrouilles viennent aussi facilement ! Du coup on a quelques ennemis, surtout dans la famille... On se croirait dans la mafia, mais "mieux vaut en rire", et on applique ca tres bien.

Dieu sait pourquoi, on adore tous les maths. Et puis on est super croyants en Dieu aussi XD

Notre probleme en fait, dans notre famille en forme de nid douillet, c'est qu'on s'est longtemps en quelque sorte "renfermes", a ce qu'il me semble. On a chacun pas plus d'amis que ca, mais ce sont de vrais amis, et ca c'est ce qui compte. On fait aussi, souvent de faux pas, mais par la suite, on arrive a se dire "bon, c'etait pas terrible, hein ! On recommence tout ca bien", et quelque fois on y arrive.

Je nous aime =3 Et j'aime aussi Napoleon X3

PS : Piidjaba =3 !

Des amis par-ci par-la ~ les "en France" ~


Un quelconque trefle a quatre feuilles.
Vous ne trouvez pas ca injuste ? De toute ma vie, qui a quand meme duree jusqu'a maintenant seize ans et 3 mois environ, jamais je n'ai trouve de trefle a quatre feuilles, et donc n'ai jamais eu le plaisir de le cueillir et de le laisser moisir dans un dictionnaire qu'on ouvre tout les dix ans. Il parait que ca s'appelle "manquer de chance", si on est supersticieux.
Soit, je manque peut etre de chance, mais pas d'amis. Je n'en ai pas plus que ca, mais mes amis sont de vrais amis.
Une de mes amies m'a envoye une lettre en mai, qu'elle a ecrite en mars. Ca lui ressemble bien XD. Enfin, ca n'etait pas une lettre comme les autres ; il y avait dedans mon cadeau d'anniversaire.
Je ne me souviens pas tant que ca avoir fait de mon anniversaire une grande fete. Je trouve ca toujours d'ailleurs un peu gonfle de profiter du temps et de l'argent des autres, alors que je m'en fiche pas mal moi meme. Ce qui compte c'est le gateau *_* . Je n'aime pas tant que ca les cadeaux, je prefere d'ailleurs les compliments =D Ou quand c'est quelque chose dont j'ai vraiment super envie. Le probleme c'est que quand on me demande ce que je veux pour mon anniversaire, a ce moment precis, comme 99,99% des gens sur cette planete, j'oublie ce dont j'ai envie =_=
Le cadeau dans cette enveloppe etait des graines de trefles a quatre feuilles.
Sur le coup j'ai trouve ca tellement stupide et genial que je me suis marree toute seule. En plus je croyait que les instructions etaient uniquement en allemand XD .
Mes amis sont comme ces trefles a quatre feuilles. Meme si j'oublie d'ouvrir ce dictionnaire, mes trefles seront toujours la, intacts. Mes amis aussi ; meme si je ne leur ecrit ou telephone que tres peu, je sais qu'ils sont toujours la, et qu'ils le seront toujours.
Avant de partir au Japon, je peux bien le dire, je m'en fichais d'avoir des amis ou non ; j'avais d'ailleurs horreur que l'on me porte trop d'interet, et preferais etre seule ou en famille.
Les amis que j'ai, je les ai eu involontairement ; Claire par exemple... comme quoi etre voisine et avoir des points communs, ca rapproche ! bien plus que je ne le croyais.
Apres quelques semaines diront nous, passees au Japon, j'ai senti que quelque chose n'allais pas, peu importe l'ambiance familiale zero de ma famille d'accueil, ou le fait que ma famille me manque... Au Japon, il n'y avait personne qui me connaissais. Rien, le vide, le blanc complet. Je n'arrivais pas a m'exprimer, et donc a me faire de vrais amis. Je ne me sentais plus moi-meme. J'avais ma famille au telephone, mais... il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas. Merci msn et skype. Merci la poste. Et heureusement que j'avais mes amis. Je serais devenue folle !
C'est bien triste, mais pour me faire comprendre a quel point les amis c'est precieux, j'ai du aller jusqu'au bout du monde pendant 10 mois, sans retour.
Ca fait un peu niais, mais je suis niaise, et aujourd'hui je portais une chemise rose, nah !
Je vous aime, les gens de l'asso, mon mikado et ma girafe/carafe/clairaf (cherchez l'intru), Helene, Marie-nono et Richard, Monique qui m'a bien aidee, et puis meme Emma, meme si ca plait pas. La Merci aussi, meme si je n'ai plus de contact avec personne. Merci a la famille R. qui m'a donne courage, merci a Tomoko et Tomoko, et les filles du restau Masashi, et aussi au gentil serveur du Nuniki.
Et puis aussi a Angelina et Sachie.
On croirait voir le generique de fin d'un film bidon u_u . Mieux vaut en rire ^__________^ !
C'est l'bonheur.

samedi 10 mai 2008

弓道部 - Le club de kyudo

Une photo de presque tout le monde, en hakama, vetement traditionnel (et obligatoire) por la pratique du kyudo, tir a l'arc japonais.
De gauche a droite, haut en bas :
Mitsuki, Bami, Kurumi, Haruna, moi, Eriko, Emoki, Yaegashi, Umezawa, Tsubasa-sempai, Jin-sempai
Jessica-sempai, ?? sempai, ?? sempai
?? sempai, Bon-sempai, Ouno-sempai, Megumi-sempai, Ayaka-sempai, Occhi (Ochiai sensei), "Wadaken", ?? sempai, Tanaka-sempai, Andrew-sempai

Le mot "sempai" signifie "aine", "superieur" ; ce qui signifie que tous ceux dont le nom est suivi de "sempai" sont plus ages que moi, et ceux sans, sont ceux de la meme annee scolaire que moi.

Au club de kyudo, j'ai le sentiment d'avoir plus appris autre chose que le kyudo en lui meme. Il me semble bien meme que le tir a l'arc n'est pas du tout ce qui compte le plus maintenant pour moi, en allant a ce club.

Au debut, tout debut, je voulais avoir la classe en portant un hakama, sachant bien viser ma cible et y envoyer mes fleches.
Jusqu'a maintenant, je n'ai envoye que 7 fois mes fleches dans une cible, dont 3 sont allees dans la cible voisine de la mienne...

Au debut, je ne m'etais pas vraiment investie ; je n'allais pas tout les jours au club, j'avait du mal a comprendre les explications des autres eleves, et en plus j'attrapais des coups de soleils en restant dehors trop longtemps.

Fin octobre, j'ai pu commencer a porter un arc, et tirer avc de vraies fleches.

Puis en novembre, Ayaka-sempai m'a presque ordonne de passer une evaluation en fevrier. Mais pour ce faire, je devais aller plus souvent au club, c'est a dire tout les jours, malgre le froid qui commencait a nous glacer les pieds.

Je me suis alors demandee si je trouverai ca toujours aussi interessant en me forcant a y aller tout les jours ; jamais je n'avais eu a poursuivre un entrainement aussi intensif en quoique ce soit, meme pas en japonais. Mais au bout, il y avait le Shodan ou le Ikkyu (premier dan ou premier kyu), donc j'ai decide de tout donner jusque la, c'est a dire jusqu'a fevrier.

Du lundi au vendredi, club tout les jours apres les cours de 4 a 6 heures, dans le froid, avec pour seuls vetements une chemise, un gilet, une jupe et tout de meme un pantalon en dessous. Je n'ai pas attrape de rhume. Et cela m'a permis de "rencontrer" les membres du club ;
tout d'abord, Ayaka-sempai, qui m'a toujours donne des conseils, remonte le moral et qui a toujours cru en moi. Puis Kurumi. L'une des personnes les plus adorables et creative sur cette planete. Ensuite, Bami. De son vrai nom Naba Misato, mais si on colle les dernieres et premieres syllabes, ca donne Bami. Elle ecoute toujours quand on lui parle, et arrive a partir dans des delires incroyables en un temps record ; elle est d'ailleurs la premiere a m'avoir fait rire grace aux mots "je t'aime", "bonjour", "les abeilles" et "manger" (les seuls mots francais qu'elle connait). Fou rire memorable. Et puis Mitsuki. Celle qui n'a que des accelerateurs, et pas de freins ; en une journee, elle manque de se casser la figure au moins 3 fois, tout en trouvant ca presque normal. Une vraie boule de nerf sous une frange qui cache souvent ses yeux. Suis Eriko, la nouvelle presidente du club. Plus sa tension augmente, plus sa voix est aigue, pour atteindre parfois les ultra-son, mais ca c'est quand elle parle manga, et plus particulierement de Hiabri-san, son perso prefere de "Reborn". Je la croyait normale au debut, mais elle n'a plus pu cacher par la suite sa condition d'Otaku, fan inconditionnee de mangas. Il y a un je ne sais quoi qui fait que je ne peux pas prendre communication avec elle... mais on est bien comme ca. Et puis Haruna, la seule du "clan" qui ne lit aucun manga, et qui donc, ne comprend pas la moitie de nos conversations. Elle a toujours la meme expression sur le visage et le meme ton de voix, sauf quand elle gaffe, ce qui arrive de temps en temps. Et c'est tres drole. Enfin Yaegashi, le seul garcon qui a reussi a s'integrer dans le clan des filles ; il rit avec nous tout en restant das son coin, mais quand il sort une vanne, il nous fait rire a chaque fois, parce que ca ne ressemble pas a l'image stricte qu'il donne.

Je suis encore en train d'en decouvrir d'autres, tous si differents les uns des autres.

Avec les "deuxieme annees" (mon annee), il s'est passe tant de choses ; l'evaluation, la fete d'aurevoir des troisieme annees, les entrainements, les repetitions pour les pieces, dont "ペカチュと僕と、時々弓チュ" (Pekachu et moi, et de temps en temps Yumichu), une parodie de pokemon.

Puis la recherche d'un terrain ou s'entrainer au nouveau lycee, le yakitori, l'accueil de nos premiers "kouhai", "eleves" de premiere annee, et la suite, qui est en train de se produire.

On voudrait aller a la plage et manger un barbecue et faire des feux d'artifices, avant que je parte.

Aller tout les jours au club n'est plus un probleme ; au contraire, maintenant je regrete de ne pas pouvoir y aller. On rit tout le temps tout le temps, meme avec les nouveaux premiere annees qui nous ressemblent bien.

Je me suis dit que ce serait bete de ne pas continuer le kyudo en rentrant en France, et je sais que je ne vais pas arreter.

Mais ca va etre dur de quitter "le club de kyudo".

samedi 3 mai 2008

CR14~24 - La classe 14~24

Ma classe, depuis le 2 ou 3 septembre 2007, au lycee Gaigo.
De gauche a droite, de haut en bas :
Akiko, Azusa, Emi, Dairoku, Ichi, Rika, Akari, Arisa, Mio, moi, Sakurako, Tonton, Kurumi
Mayumi, Maki-chan, Sara, Mizuki, Hattori, Ai, Yuki, Yuria, Chii-chan, Kaoru, Nami-chan, (un peu en bas) Ai-chan, Mido-chan, Mika-chan
Akane, Azumi, Sugano, Yurie, Shiho-chan (notre professeur prinicipale), Eriko, Mai, Naomi, Kaori, Sawaji, Yuriko.

Cette photo a ete prise le 25 mars 2008, dernier jour du lycee Gaigo, etant donne de sa fusion a partir d'avril 2008 avec le lycee Mutsukawa. Ils forment maintenant un seul et meme etablissement : 横浜国際高校 , le Lycee International de Yokohama.

Il est arrive tant de chose avec tout le monde, avec les gens d'autres classes aussi, de rires, de larmes, de danse, de "stamp rally", de tout et n'importe quoi. Tout etait absolument genial, tout l'est encore maintenant. Pas une seule dispute dans cette classe (sauf la semaine derniere), aucune journee terne. Cette classe degage reellement de la lumiere, de la chaleur, avec des filles toutes differentes, toutes merveilleuses, et qui arrivent en plus a bien s'entendre.

Le jour ou je suis arrivee dans cette classe, j'ai d'abord suscite des regards curieux, puis tout le monde est venu me parler.

Quelle image du lycee au Japon avez-vous ? Une image stricte, froide et dure, avec des eleves tout le temps occupes, stresses par les cours, le club, et la pression des parents, et parfois du "linchage" ou "ijime". Ce genre de lycee existe, mais j'ai vraiment eu de la chance de ne pas tomber sur un comme ca.

Mon lycee, on a envie d'y aller quand on se leve le matin, malgre les 120 marches d'escalier a grimper, malgre la chaleur harassante de l'ete japonais, malgre l'hiver sec aussi. Tout le monde s'entend bien, les profs sont respectes et traites comme de bons amis, le menage est fait par les eleves qui ne collent pas leur chewing-gum sous leur chaise ou leur bureau.

Le programme du mois prochain est distribue et explique clairement aux eleves, le tri des dechets est fait serieusement, et on a le droit de sortir son portable, de manger dans les classes, de se reposer pendant le cours de sport. Ca n'est pas pour ca que les eleves en profitent trop au point d'en devenir incontrolable ; ils savent ou sont les limites de leur liberte, et respectent professeurs et locaux.

Ce genre de lycee est merveilleux. Si simplement efficace, si simplement agreable, si bien.

Grace a toutes les filles de ma classes, j'ai compris que l'on ne juge pas quelqu'un par rapport a ses vetements, que parler a quelqu'un un peu trop ne coute rien, que l'apparence n'est pas le plus important, et que les gens auxquels on n'a pas idee d'adresser la parole sont les plus fantastiques.

Vraiment, ce lycee, cette classe, sont si simplement merveilleux. Il faut le voir pour le croire !

村田家 - La famille Murata

Voici les parents de ma famille d'accueil actuelle, Jun et Minoru Murata. Je vis chez eux depuis le 29 mars 2008, c'est a dire depuis un mois environ. Ils me laissent beaucoup d'autonomie et me font confiance, me considerant comme leur fille. Le pere a meme dit deux jours apres mon arrivee chez eux qu'il sera triste quand je rentrerai ! Ils ont deux enfants ; une fille de 28 ans, Mami, qui vit encore chez eux, et un fils de 24 ans, Satoshi, qui s'est marie en mars de cette annee et qui a donc demmenage. Sa femme, Kayoko, est enceinte de sept mois d'une petite fille
.


La mere a gauche, Jun, est tout le temps pleine d'energie. Elle regarder le baseball, les dramas, n'aime pas cuisiner et a le rhume des foins. Elle se force quand meme a cuisiner, parce que je suis la, et meme si elle n'aime pas ca, elle est tres douee ! Elle me parle franchement, comme une vraie mere, et me donne son avis quand je lui demande ce que je pourrais mettre comme vetements. Je m'entends tres bien avec elle, et on plaisante souvent a deux, sur les celebrites tele, etc... Je me sens tres a l'aise avec elle et peux lui parler tout a fait librement.

Le pere, Minoru, et vraiment interessant aussi. Il aime egalement regarder le baseball a la tele, la bonne cuisine, jouer au golf, et boire du bon vin. Il a commence a apprendre le francais quand je suis arrivee chez eux, et me dit, en francais, "bonne nuit", "merci", "bonjour" etc... Il est tres drole, mais aussi intelligent et me considere comme sa fille. Il est lui aussi honnete avec moi, et me fait vraiment confiance. Il me pose des questions sur ce que je fais au lycee, sur la France, et s'interesse a mes activites etc... On discute aussi de politique et de sujets d'actualite.

La famille Murata m'a permis de prendre plus confiance en moi et m'a fait decouvrir le baseball, qui est en fait beaucoup plus interessant que ce que l'on peut croire, mais aussi de la nouvelle cuisine, une nouvelle facon de vivre et d'organiser son emploi du temps, etc... Je peux vraiment faire presque "comme a la maison" chez eux, et c'est vraiment genial. Ils vont encore devoir me supporter pendant un mois, jusqu'a la fin de mon sejour au Japon ! Je sais qu'avec eux, je vais pouvoir aller jusqu'au bout sans inquietude et sans stress.

中村家 - La famille Nakamura

Voici la famille Nakamura. J'ai emmenage chez eux le 11 decembre 2007, apres quatre mois de solitude dans une famille d'accueil qui ne me comprenait pas. Ils m'ont redonne espoir en cette annee a vivre au Japon, m'ont fait decouvrir des choses proches de moi ici, mais que je n'avais jamais vues, mais m'ont surtout fait redecouvrir la chaleur d'une famille unie et complice.
Grace a eux, mon japonais a progresse en fleche, mon visage est redevenu souriant, et j'ai enfin pu tacher de me retrouver, perdue depuis quatre mois dans un pays qui me paraissait incomprehensible, et pourtant si attirant.
A gauche, ma plus grande soeur, Aya, 25 ans. Elle aime la couture et les fleurs, les jeux televises et le football et voyager, comme toute la famille d'ailleurs. Elle travaille chez un fleuriste, et adore les coquelicots. Elle a un petit ami tres intelligent qui travaille pour une multinationale.
Je me sens libre avec elle ; je peux parler de ce que je veux, de sujets simples comme de problemes de societe ou de films et de musique. Moi qui croyais que parler tout le temps de la France devait enerver mon entourage, Aya m'a montre qu'elle s'interessait enormement aux differences entre notre vieux pays et le Japon ; elle s'est meme achete un livre intitule "Le Francais heureux sans argent et le Japonais stresse meme avec de l'argent".

A droite, ma seconde grande soeur, Masako, 22 ans. Elle aime enormement voyager et rencontrer des gens, et egalement discuter. Mais elle a une facon de parler tres interessante, tres agreable et qui donne envie de lui parler aussi, et surtout de l'ecouter. Elle prend des cours de ceremonie du the, et a passe, comme moi, 10 mois en Hongrie, a Budapest, en famille d'accueil.
Je n'ai pas beaucoup eu l'occasion de la voir souvent, puisqu'elle rentrait tard le soir, travaillant dans un restaurant en plus de ses etudes, mais je me suis vite attachee a elle. Elle est toujours tres souriante et positive, meme quand elle a perdu un de ses sacs lors d'un voyage d'un mois en Asie.

Au milieu devant mois, ma premiere et vraie "mere d'accueil" au Japon, Hisako. Elle est adorable, et parle toujours tres poliment. Grace a elle, j'ai compris le sens de "peser ses mots" ; jamais un en travers avec elle. Mais derriere ce trait un peu strict, elle est maladroite et tete en l'air, et se moque meme d'elle meme pour ca. Elle prend aussi tres au serieux les "relations", et invite souvent la famille, les amis, et n'oublie jamais d'envoyer des lettres et cadeaux de remerciement. Elle aime la couture et le violon, et en fait d'ailleurs toutes les semaines. Son travail est d'aider les personnes a mobilite reduite a se rendre au supermarche, chez le medecin. etc... Grace a cela, elle pense toujours aux autres avant elle meme, et cela la rend adorable. Meme quand je me levais avant tout le monde pour aller au lycee ou a l'entrainement de kyudo, elle me preparais ma boit a repas, et m'a explique comment me faire moi-meme des boules de riz.

Au fond, les bras ecartes, le pere, Jun. C'est quelqu'un que j'admire, vraiment, parce qu'il est tres intelligent, mais modeste, moderne et inventif, et mene toujours a bout ses projets, de voyage par exemple. Il aime le football, le golf, la nouveaute, la bonne cuisine et cuisiner, et choisir des objets et des meubles pour leur appartement. Il a reussi a me comprendre aussi, des que j'ai emmenage chez eux ; il a su que j'aimais parfois etre toute seule, et du coup m'a laisse beaucoup d'autonomie, m'a explique comment tout fonctionnait dans l'appart et ce qu'il attendait de moi, comme ranger et nettoyer ma chambre, aider a mettre la table et plier le linge etc... Il m'a prete le PC sur lequel je suis encore en train d'ecrire en ce moment, m'a refais faire des cles neuves quand j'ai perdu celle qu'il mavais prete, et me laisse encore utiliser son deuxieme telephone portable, gratuitement. J'ai pu discuter de beaucoup de choses avec lui, lui poser le genre de questions existentielles que je me pose souvent, et meme les moments ou, dans la voiture, on etait silencieux tout les deux, il n'y avait aucune gene, aucun "qui va reprendre la conversation ?". Comme un vrai pere et sa fille.

J'ai vecu quatre mois avec cette famille merveilleuse, mais il me semble que j'ai commence a vivre chez eux des mon arrivee au Japon. C'est grace a eux que j'ai pu changer aussi (devenir plus mature il parait X3), progresser en japonais, et depuis tres longtemps, avoir un fou rire.
Ils m'ont emmenee a Hokkaido, voir les cerisers en fleurs, rencontrer leurs amis, manger dans des restos incroyables, et m'ont redonnee du poil de la bete !
Je crois que c'est a eux que je dois le plus. Ils m'ont permis de comprendre que ce qui est le plus important dans ce sejour, ca n'est pas les voyages ; c'est la chaleur d'une vraie vie de famille.